Le mot juste

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Si le style est une affaire de tournures de phrases, de métaphores et d’autres artifices, son aspect le plus crucial, c’est celui qui consiste à trouver le mot juste.

Et là où ça se corse, c’est qu’il n’existe pas de définition du mot juste. Aucun mot n’est meilleur qu’un autre dans l’absolu. Si un terme peut être considéré comme « juste », c’est parce qu’il est parfaitement à sa place et remplit son office dans un contexte particulier, dans une œuvre particulière rédigée dans un style particulier par un auteur et pour des lecteurs bien spécifiques.

Ainsi, contrastons deux approches, dans deux scènes qui racontent des histoires proches : celles de jouvenceau et de jouvencelles qui, nuitamment, baguenaudent. Commençons par la richesse baroque des mots utilisés dans ce passage signé Marcel Proust :

Plongés dans cet élément nouveau, les habitués de Jupien croyaient avoir voyagé, être venus assister à un phénomène naturel, comme un mascaret ou comme une éclipse, et goûtant au lieu d’un plaisir tout préparé et sédentaire celui d’une rencontre fortuite dans l’inconnu, célébraient, aux grondements volcaniques des bombes, comme dans un mauvais lieu pompéien, des rites secrets dans les ténèbres des catacombes. […] Déjà, anticipant sur la paix, se cachant dans l’obscurité pour ne pas enfreindre trop ouvertement les ordonnances de la police, partout des danses nouvelles s’organisaient, se déchaînaient dans la nuit.

Chaque mot est à sa place, chacun d’eux joli, précis et sélectionné pour évoquer une image spécifique. « Mascaret », « Éclipse », « Pompéien » : les mots sont précis, recherchés, et ils ne s’adressent pas au lecteur moyen. Ils portent avec eux une richesse d’évocation, mais aussi une certaine vision du monde, policée et sophistiquée.

Comparons avec ce passage extrait de l’œuvre de Virginie Despentes :

Red Bull et rails de coca, les filles débarquent, par grappes. Elles sont soûles faciles et vulgaires, c’est comme ça qu’on les aime, la nuit. Un connard gerbe dans les plantes vertes. Kiko l’attrape par l’épaule et lui crache à l’oreille « dégage de chez moi dégage tout de suite dégage » et le type bredouille quelque chose mais Kiko le pousse vers la porte sans écouter. Il déteste les tocards qui ne tiennent pas l’alcool.

Là aussi les mots sont parfaitement choisis mais tout le reste est différent : le niveau de langage, la palette du vocabulaire utilisé, la musicalité. Pourtant difficile de nier que l’auteure trouve elle aussi les mots justes dans chacune de ces phrases. « Connard », « Dégage », « Tocards » : on est ici dans un registre familier ou vulgaire pour décrire une réalité familière ou vulgaire. Les images sont frappantes et s’enchaînent à un rythme qui rappelle celui d’une soirée en boîte.

Cela réclame que l’auteur ait un vocabulaire étendu à sa disposition

Impossible d’imaginer que Proust se mette à écrire comme Despentes, et inversement : chacun suit l’approche la plus adaptée pour son propos. C’est peut-être bien le premier enseignement qu’il faut tirer de tout ça : le mot juste, c’est le mot adapté. Adapté à quoi ? À tout. Ha ! Voilà un merveilleux conseil qui n’éclaire rien du tout, merci, monsieur le Fictiologue.

D’abord, le mot sera bien choisi s’il parvient à évoquer scrupuleusement ce que l’auteur a en tête, avec précision et exactitude. C’est plus facile à dire qu’à faire, parce que ça réclame que l’auteur ait un vocabulaire étendu à sa disposition, dont il maîtrise toutes les subtilités et toutes les nuances.

Une « conséquence » par exemple, n’est pas un « résultat », un « effet », un « fruit », un « contrecoup », un « retentissement », une « réaction », un « aboutissement. » Chacun de ces mots a des connotations spécifiques, et, afin de parvenir à communiquer ce qu’il souhaite, un auteur sera bien avisé de s’assurer qu’il en comprend les différences.

On le comprend bien : cela signifie qu’un écrivain doit enrichir son vocabulaire. Cela fait partie de sa formation, de la même manière qu’un menuisier devra apprendre toute une série de techniques pour travailler le bois. Pour y arriver, il n’existe pas des milliers de solutions : il faut lire. Et une fois qu’on a lu, il faut encore lire. Et après avoir fait ça, juste pour être sûr de mettre toutes les chances de son côté, on serait bien avisé de terminer avec un peu de lecture.

Un autre moyen d’étoffer son vocabulaire, surtout quand on sèche sur un mot, c’est de se constituer des arbres de vocabulaire. Vous êtes en train de décrire un coucher de soleil ? Créez un diagramme constitué de tous les mots qui se rapportent à cet univers sémantique :

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Attention : avoir davantage de vocabulaire ne signifie pas nécessairement que l’on pratique un vocabulaire plus recherché ou plus obscur. Une fois que l’auteur s’organise pour disposer d’une vaste palette de mots à sa disposition, il lui reste à faire son choix, et il peut choisir la simplicité.

Car le mot juste, c’est aussi le mot adapté à un niveau de lecture, par exemple : il n’y a aucune honte à opter pour un vocabulaire simple et accessible (mais pour y parvenir, il faut être capable de reconnaître quels termes sont compréhensibles par le plus grand nombre). Il est indispensable que les mots soient adaptés au niveau de langage choisi, voire même à un contexte culturel : ainsi, la scène festive esquissée ci-dessus fera appel à des mots bien différents au sein de la haute bourgeoisie ou de la scène hip-hop. Pour trouver le mot juste, il faut donc savoir dans quel genre d’histoire on se situe et comprendre de quelle manière cela modèle le vocabulaire utilisé.

Identifiez et écartez les mots faibles, les clichés, les répétitions

Mais choisir le vocabulaire adapté, ça ne suffit pas. Ou plutôt si, mais en littérature comme en amour, quand on ne fait toujours que ce qui est adapté, on risque de passer à côté des sensations fortes. Il s’ensuit que le mot juste, c’est aussi, parfois, le mot saillant.

Cela ne suffit pas de trouver le terme qui correspond à ce qu’on a en tête, au niveau de langage et aux marqueurs culturels du texte : il faut aussi harponner l’intérêt du lecteur, l’émouvoir, l’interpeller à travers la page. Souvent, cela se fait à travers la destinée des personnages, mais cela peut également se produire par l’entremise d’un seul mot, plus mémorable que les autres. Identifiez et écartez les mots faibles, les clichés, les répétitions, et remplacez-les par des mots qui possèdent une plus grande puissance d’évocation.

Prenons ce passage tiré de La Voie royale d’André Malraux :

La forêt et la chaleur étaient pourtant plus fortes que l’inquiétude : Claude sombrait comme dans une maladie dans cette fermentation où les formes se gonflaient, s’allongeaient, pourrissait hors du monde dans lequel l’homme compte, qui le séparait de lui-même avec la force de l’obscurité. Et partout, les insectes.

Certes, les mots sont ici bien choisis. Mais ils produisent sur le lecteur un effet qui dépasse celui d’un simple choix avisé. « Cette fermentation où les formes se gonflaient », ça ne décrit rien de littéral, mais cela enferme dans des mots une moiteur maladive que tous ceux qui ont approché la jungle connaissent par cœur, et que les autres se mettent à comprendre grâce à ces mots saillants. Même chose pour « la force de l’obscurité », une image implacable qui reste dans la tête du lecteur longtemps après qu’il a quitté ce paragraphe. Le mot saillant est long en bouche : il déploie ses effets sur le long terme dans la tête du lecteur.

Les mots sont des vecteurs d’émotion

Enfin, le mot juste, c’est le mot qui touche. Le mot juste ne l’est pas seulement parce qu’il est bien choisi ou parce qu’il est frappant : il l’est aussi parce qu’il est émouvant. Les mots sont des vecteurs d’émotions, des fleurs que l’on lance au lecteur où des balles qu’on lui tire dessus. Il y a des mots qui comportent en eux une charge d’affection, de tendresse, ou alors de violence, d’effroi. Reconnaître ces résonances et en jouer peut faire la différence entre un auteur qui émeut ses lecteurs et un auteur qui les laisse de marbre.

Décrire une petite fille comme étant « sensible » nous fournit une indication, mais nous laisse à l’extérieur de sa tête. Écrivez qu’elle est « émotive » et vous partagez déjà davantage son état d’esprit. Avec « vulnérable » ou « friable » vous touchez les nerfs des lecteurs.

Pour terminer et mélanger tous ces beaux principes, prenons cette phrase :

Je regardai Clara, dans l’attente d’un sourire.

« Regarder », c’est un choix correct de vocabulaire, mais un auteur consciencieux optera pour un verbe plus précis :

Je scrutai Clara, dans l’attente d’un sourire.

Plutôt que la précision, il peut choisir un mot saillant, déconcertant, qui laisse des traces :

J’évaluai Clara, dans l’attente d’un sourire.

Enfin la dernière option consiste à privilégier l’émotion, pour toucher le lecteur. En l’occurrence en donnant à la phrase une coloration de danger, d’hostilité :

Je fusillai Clara du regard, dans l’attente d’un sourire.

Idéalement, le mot devrait être adapté, saillant et touchant. Si vous n’y arrivez pas à chaque fois, c’est normal. Par contre, plus vous essayez, plus votre style sera riche et distinctif.

⏩ La semaine prochaine: la description

27 réflexions sur “Le mot juste

  1. Excellent article. En ce qui me concerne, il est d’actualité puisque ma dernière relectrice, prof de français, me pousse dans mes retranchements justement en me soulignant certains mots (dans le genre « tu es sûr de celui-ci ? »). Ce n’est pas un sujet simple, mais c’est un sujet que je trouve plaisant à travailler 😊

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  2. Cet article est excellent, comme tous les autres. J’ai toutefois une petite remarque/question. « Fusiller du regard » est certes plus intéressant d’un point de vue émotionnel, mais cette expression n’est-elle pas non plus devenue un « cliché » à force d’avoir été utilisée ? Et finalement, ne perd-elle pas un peu de son impact ? Pour ma part, je préfère « évaluer » ou « scruter ».

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    • Dans l’absolu, c’est une remarque très pertinente, mais tout le sel du truc est justement que ça dépend du contexte. Cet exemple ne contient qu’une phrase, sans aucun contexte. Si les deux protagonistes sont deux ados en 2018, le mot n’est sans doute pas « juste ». Si l’histoire raconte la relation de deux amants durant la seconde guerre mondiale, peut-être bien que si (et tant pis pour le cliché). C’est cela qui est amusant. 🙂

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  7. Je suis d’accord qu’il faut trouver les mots justes par rapport à ce qu’on veut dire, mais pas d’accord que la seule solution = lire euh non pas du tout pour ma part, ma solution a été plutôt l’école qui a enrichi mon vocabulaire + regarder de la fiction, des films, des séries, des dessins animés et écouter les paroles et expressions des gens c’est là qu’on trouve surtout les expressions les plus courantes! De même que traduire une série tv et des chansons à partir de l’anglais m’a aussi aidé à acquérir du vocabulaire mais c’est pas du tout lire des livres qui m’a fait acquérir du vocabulaire! d’ailleurs j’aime lire que depuis 2017 et il y a plein d’expressions, de mots qu’on emploie à l’oral qui ne sont pas encore toutes répertoriés dans un dictionnaire, encyclopédie etc et pas de raisons pour moi d’employer un autre langage que celui de notre temps car en plus je n’emploierai pas ce langage et je n’ai pas l’intention d’écrire un livre historique déjà que j’ai déjà du mal avec ça! Un langage c’est fait pour vivre, pour être employé sinon ça s’appelle une langue morte! Après les amoureux d’histoire peuvent aimer les mots d’un autre temps qu’on ne dit plus, moi non c’est pas mon cas!

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      • Euh LOL ton commentaire est à la limite de l’arrogance et de l’élitisme et SI j’ai élargi beaucoup mon vocabulaire par les dessins animés, par des films, par des séries tv, en écoutant des conversations, par l’école, en écrivant et en traduisant mais pas du tout en lisant des livres, j’ai lu peu de livres dans ma vie et pourtant j’ai un bon vocabulaire du coup je trouve ton com arrogant! Et personnellement c’est surtout ceux qui disent ça et des lecteurs et lectrices qui vouent un culte à la lecture qui se trompent et sont arrogants! Déjà mais NON il n’y a pas du tout QUE la lecture qui enrichit le voc! « ceux qui ne s’en rendent pas compte sont ceux qui n’ont pas lu suffisamment. » La vache cette arrogance! Euh non ceux qui ne s’en rendent pas compte sont ceux qui sont le plus juste! On peut avoir un bon vocabulaire sans lire des livres! franchement je déteste cette arrogance des lecteurs et lectrices et votre com me le prouvent encore une fois 😦 et encore plus dommage que ça soit un auteur qui parait arrogant et je déteste ça

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      • Je te prie de m’excuser, mon but n’était en aucun cas de te froisser.
        Cela dit, je pense qu’il faut intégrer le fait que ce site est consacré à celles et ceux qui souhaitent se perfectionner en écriture. Je pars du principe que nous avons tous et toutes des choses à apprendre les uns des autres et que nous pouvons tous progresser. Le premier pas, cela dit, consiste nécessairement à reconnaître qu’on ne possède pas toutes les réponses. Ne pas l’admettre, c’est ça, l’arrogance, selon moi. Si je dis que la lecture est le meilleur moyen d’enrichir son vocabulaire, ce n’est pas pour te nuire, ou pour te rabrouer, c’est au contraire pour te transmettre une approche qui a fonctionné pour des générations et des générations d’écrivains. Pourquoi ne pas partir du principe que ce que de dis peut t’être profitable?

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      • Moi ce que je n’ai pas apprécié c’est ton attitude hautaine, ok que pour toi la lecture soit importante mais ce que je dénonce c’est genre « il faut lire des livres pour écrire » c’est faux dans mon cas jamais lu des livres pour écrire, j’ai juste maitrisé le français, appris le français, appris la narration et commencer à écrire c’est tout! Et il faut arrêter de croire que c’est seulement par la lecture de livres qu’on apprend du vocabulaire c’est FAUX, c’est à l’école qu’on apprend du vocabulaire mais aussi avec nos amies, notre famille, en regardant des dessins animés, des films, des séries etc ça a été totalement mon cas en plus justement d’écrire depuis petite et en plus de traduire une série tv et quelques chansons et je n’ai pas appris du tout du vocabulaire en lisant des livres déjà que j’aimais pas vraiment ça avant et oui on peut aimer écrire sans aimer lire des livres et on peut aimer se lire et pas aimer lire les autres! On peut aimer dessiner sans apprendre des peintres d’autres siècles et sans s’inspirer des oeuvres des autres et sans adorer regarder les oeuvres des autres mais plutôt apprécier dessiner tout simplement comme apprécier écrire en appréciant nos oeuvres! Et même si j’adore la fiction, je préfère regarder des dessins animés, des films, des séries! Et je pense que je ne suis pas du tout la seule écrivaine qui n’a pas aimé lire plus jeune et qui a été dégoûtée de ça et qui n’a pas appris à aimer écrire en lisant des livres! Ce que je te reproche c’est faire de ton expérience d’aimer lire une généralité en disant que seule lire peut nous faire apprendre du voc c’est faux! De même que lire ne nous fait pas enlever nos fautes car il y a plein de lecteurs et lectrices qui lisent sans maîtriser le français:il y a une raison à ça: pour maitriser le français il faut avant tout comprendre la grammaire et la conjugaison pour comprendre nos fautes et non juste maitriser la lecture

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      • Je vais le dire de manière aussi respectueuse que possible: suis ta voie si elle te rend heureuse, parce que la vie est trop courte et que chacun doit agir comme il l’entend. Mon but n’est pas de te nuire ou de te forcer à faire quoi que ce soit, juste d’indiquer la voie vers quelque chose qui pourrait potentiellement t’intéresser.

        Je peux me tromper, mais selon moi, il n’y a rien d’arrogant à énoncer des principes qui sont très largement admis par celles et ceux qui écrivent. Tu sembles avoir beaucoup de certitudes, et selon moi il est toujours profitable de se remettre en cause, de prendre un peu de recul, et de profiter de l’expérience des autres.

        Ton niveau de vocabulaire est correct mais penses-tu vraiment qu’il ne peut pas être amélioré? Est-ce que tu sais tout ce que tu pourrais savoir sur la langue? N’est-ce pas, après tout, le matériau de base pour un écrivain?

        Je n’ai jamais rencontré un auteur ou une autrice qui estime n’avoir rien à gagner dans la lecture, et pourtant j’en connais énormément. Pourquoi ne pas admettre, modestement, qu’on n’a peut-être pas toutes les clés et qu’il est toujours possible de progresser, quitte à devoir se remettre en question?

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      • De même que c’est pas en lisant des classiques qu’on va apprendre le langage de tous les jours, le langage familier aussi et les expressions courantes, ça on l’apprend dans la vie de tous les jours, par les gens, en regardant surtout des dessins animés, des films, des séries! Et la chose que je ne supporte pas c’est l’élitisme et l’arrogance, considérer que « la lecture » est sacré et est mieux que regarder les films, séries et dessins animés c’est faux je déteste et il n’y a pas de meilleures activités ludiques! C’est chacun ses passe-temps c’est tout! Et je déteste aussi cette arrogance de considérer qu’en lisant des livres seulement on apprend, c’est faux! J’ai appris plein de choses en regardant des dessins animés, films et séries notamment la psychologie humaine qui m’intéresse, de même qu’on apprend beaucoup de vocabulaires par les séries, films et dessins animés et surtout du langage courant et familier! A quoi bon ça sert d’apprendre un langage français d’un autre temps à part pour les amoureux d’histoires si on ne se sert plus de ce langage c’est une langage mort! Donc ce que tu m’as dit est complètement faux! Il n’y a pas qu’en lisant qu’on apprend!

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      • L’arrogance, c’est de penser qu’on a toujours raison et refuser de se remettre en question. Pas étonnant que tu trouves ça insupportable, on a toujours du mal à supporter nos propres défauts chez les autres gens. Je te laisse avec tes certitudes et tes dessins animés.

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      • Et je suis justement une écrivaine, j’écris, si tu nous donnes des conseils, j’ai un conseil: ne pas se prétendre avoir la seule vérité car on écrit tous et toutes de différentes manières et il n’y a pas de manières mieux qu’une autre et c’est pareil pour l’apprentissage; moi je n’ai pas appris en lisant des livres en plus que j’aimais pas trop ça, j’ai appris surtout du voc par l’école, ma famille, mes cousins et l’argot je l’ai appris comme ça en plus que j’ai appris du voc en regardant des dessins animés aussi, des films, des séries etc et l’argot fait aussi partie du langage, du langage courant et on l’utilise aussi de nos jours! De même que les livres utilisent aussi ce langage et les livres, le langage il l’empruntent d’où? de la vie de tous les jours, des dialogues de gens etc donc il faut arrêter de mépriser ça aussi et de considérer qu’on n’apprend pas dans les dessins animés, films, séries c’est faux et oui ça m’énerve comme l’arrogance et l’élitisme m’énerve!

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  12. Mes mots je les ai ramassés dans de multiples endroits: A l’école, au concert, au cinéma, au travail, devant la télé, dans la rue,… J’ai même eu l’outrecuidance d’en néologiser un ou deux. Alors oui, lire des livres ça ne fait pas tout.
    Nonobstant mes mots, c’est surtout dans les bouquins que je les ramasse à la pelle. Mince, même un herbier remplit de feuilles mortes grouille de mots! Même fruit d’une langue décédée un mot garde sa musique et je l’aime bien quand même.
    Quand l’élite me propose la courte échelle pour la rejoindre je pense qu’elle n’a pas besoin de suffixe*. Ça serait injuste.
    Pourquoi vouloir écrire quand on aime pas lire? Ça me dépasse.
    Pour vérifier que nos mots reflètent vraiment nos pensées, il faut bien se relire au moins une fois, non?
    Comment définir quelqu’un qui se donne des choses à lire mais qui n’aime pas lire? C’est quoi le mot juste? Masochiste?

    En tout cas l’article est fort bien troussé ici encore. Grand Merci!

    *Chacun sait que l’ascenseur social est bloqué: vive les moyens du bord!

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